Dans le SUD OUEST, Par Simon Loignon - :
Une chaufferie plus durable pour le bourg.
Depuis le mois de mai est en train de se construire, à Saint-Romain-le-Noble, une chaufferie à bois destinée à chauffer les bâtiments publics, tels que la mairie, le local d’association, la salle des fêtes, le local technique et les écoles élémentaire et maternelle.
À cela s’ajoute un aménagement et une sécurisation des espaces publics. « Pour construire ce réseau de chaleur, il a fallu casser, explique le maire, Matthieu Tovo. Alors on s’est dit, pourquoi ne pas réaménager et sécuriser les espaces publics de la commune ? »
Le montant de l’investissement est de 605 968 euros, dont 124 200, 69 ont été couverts par le Feader (Fond européen agricole de développement rural).
La fin des travaux est prévue, si tout va bien, pour fin septembre. Divisée en trois sous-stations, la chaufferie sera pilotée par ordinateur qui programmera, en fonction des demandes, les arrivées de chaleur. Un silo de la capacité de 40 mètres-cube sera alimenté par du bois déchiqueté d’exploitations forestières du Fumélois. « On se demande même si on ne devrait pas travailler avec des Cuma et des Gaec pour créer une filière bois à cet effet », continue Matthieu Tovo.
En plus de faire des économies sur le gaz, chauffer les bâtiments publics par le bois reviendrait à économiser environ 30 tonnes d’émission de CO2
« Un projet exemplaire » Henri Tandonnet, président du Syndicat mixte du Pays de l’Agenais est enthousiaste à la création du réseau de chaleur : « Ce doit être un projet exemplaire pour les autres, il faut qu’il y en ait qui se lance ».
Maryse Combres, conseillère régionale et déléguée à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables, n’est pas avare en éloges : « Il y a trois dimensions importantes dans ce projet.
D’abord, il y aura plus de confort dans les bâtiments publics, eu égard au chauffage. Ensuite, on a fait travailler les entreprises locales. Ce projet, je vais le présenter dans la région dans le cadre des Territoires à énergie positive (Tepos) et convaincre les communes de faire le pas ». D’une métaphore maritime, elle laisse mesurer l’importance de la démarche : « Chaque petit projet comme ça va améliorer la vie de chacun, et en se multipliant, aura un effet très important sur l’urgence climatique que nous vivons aujourd’hui. L’océan, c’est plein de petites gouttes d’eau. C’est pareil pour la transition écologique, c’est un océan de petits projets qui s’inscriront dans un mode de vie durable ».
À l’issue de la visite, les élus ont signé une convention Leader qui permettra d’allouer des subventions pour d’autres projets.